dimanche 3 mars 2013

Même à pieds ils ne savent pas conduire


Le comportement humain. Bien difficile à cerner. Peut-on dire qu'il y a autant de cas que d'individus ?

Le constat de comportement

Avez-vous regardé le comportement des gens qui marchent dans le métro ? Ils partagent le même lieu de circulation, et l’on retrouve déjà les mêmes comportements que sur la route.
La première catégorie appartient aux ralentisseurs, Il y a ainsi les flâneurs tranquilles qui ralentissent le débit, et pour qui cet endroit est une découverte, une aventure, et il ne sert à rien de se dépêcher.
Il y a aussi les « venus d’un autre monde ». Flâneurs également, ils se reconnaissent par des décisions aussi tardives qu’inattendues. Tiens j’ai envie de m’arrêter pour voir ce qui se passe, chercher quelque chose dans ma poche, ou discuter avec mon voisin.
Il y a le flâneur gênant. Tout lui appartient. Discuter à trois dans l’escalator ne lui pose pas de problèmes, il a même du mal à comprendre que certains malotrus essayent de forcer le passage.
Vous reconnaitrez le flâneur technologique. Doit-on dire le geek ? Je ne suis pas sûr. Tout le monde possède maintenant un téléphone portable puissant permettant de faire tout autre chose que ce que l’on est en train de faire. Le nouveau sport national consiste donc à essayer d’avancer dans cette foule tout en continuant de répondre à ses SMS. La démarche devient hésitante, trainante, saccadée, martienne, bref une combinaison de tous les profils précédents.
A l’autre bout de l’échiquier, il y a les accélérateurs. On y trouve ainsi le fonceur, qui marchent très vite, et dont l’objectif  est de parcourir la distance entre le point A et le point B le plus vite possible. Grimper les marches quatre par quatre ne lui fait pas peur, bousculer les autres à son passage.
Avec un comportement moins extrémiste, il y a l’optimisateur. Celui-ci souhaite aussi améliorer son temps de trajet, mais pas au détriment des autres.
Il y a des comportements transverses qui peuvent s’appliquer à tous les profils. Les indifférents à toutes règles de bonne conduite. Marcher à gauche dans un couloir, ou remonter un escalier à contre-courant ne l’effraie pas le moins du monde. Il y a aussi le respectueux, qui se donne la peine d’appliquer des règles de bons sens, et supporte mal le précédent individu.

Maintenant que le décor est planté, il faut imaginer la situation lorsque tous ces comportements se mélangent et que les infrastructures des gares contraignent les gens. Vous connaissez le résultat, et les situations cocasses à laquelle cela aboutit tous les jours dans notre belle Ile de France.

Loin de vouloir dresser une liste exhaustive, je n'ai pas essayé de croquer les comportements plus actuels et plus violent qui posent pourtant de grandes questions à notre société : Les réfractaires à la loie.

Le centre commercial est également pour moi une grande source de constat de ces comportements avec une prédilection particulière pour les retraités qui font leurs courses le Samedi, les mégères qui bavardent au milieu du couloir, bloqué par leurs cadis, et tellement d'autres comportements que vous reconnaitrez.

L’application sur les routes

N’est-ce pas les mêmes comportements qui s’appliquent sur les routes ? Les conséquences ne sont pourtant pas les mêmes.

Si on gérait les piétons comme nos routes

J’aimerai pousser l’analogie à appliquer les solutions de nos routes dans nos transports en commun.
L’axiome de base est le suivant : Le seul responsable est le fonceur, la vitesse.
Le second axiome : Il faut faire ralentir les gens et les canaliser pour éviter tout excès de vitesse.
-          Il faudrait ainsi faire de tous petits couloirs ne permettant pas les dépassements.
-          Faire des murs de séparation entre les files de piétons pour éviter les dépassements.
-          Ajouter un certains nombres de panneaux de circulation de façon à standardiser les comportements.
-          Mettre des ralentisseurs, dos d’âne pour piétons permettant de faire de l’exercice, et chicanes.
-          Les radars seront-ils assez sensibles ?

Imaginer un scénario complet pourrait nous entrainer loin dans la description. Cette solution n’est-elle déjà pas suffisamment risible à ce stade de la description ?

Pourquoi est-ce la seule approche appliquée par l’ensemble de nos responsables à toutes les échelles, mairies, départements, pays,  sur l’ensemble de nos routes de France ?

Pourquoi acceptons une politique aussi absurde ?

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